Amis de la téléprospection offshore et passionnés de littérature française, voici un article à caractère linguistique et à tendance étymologique. Vous avez peut-être cette outrecuidante habitude aux yeux de certains d’aimer le savoir. C’est que parfois l’origine des mots intrigue et attise la curiosité : vous leur sentez certainement un sens profond, fort, vivant. Plongeons ensemble dans les profondeurs de la linguistique, belle mais malheureusement méconnue, afin de découvrir les trésors cachés des mots. Cet océan de palabres pourrait laisser émerger de forts beaux secrets. Creusons donc les amis.
Etymologie et définition de l’expression « Téléprospection Offshore »
Comme mentionné dans un précédent article, l’expression Téléprospection vient de la contraction de Télé [ou τηλε] signifiant « loin » en ancien grec, et de Prospection du verbe Prospecter, verbe désignant l’acte (de chercher) des miniers dans l’exercice de leur fonction. A côté de cette première expression française, se greffe une autre made in English, and So British : le mot « Offshore ».Offshore est aussi un mot composé : il est constitué de Off et de Shore.« Off » est évidemment un mot anglais, qui a une signification qui variera souvent en fonction du contexte, ainsi que du mot auquel on l’a annexé, mais que l’on pourrait décrire comme étant un mot désignant un changement d’état (partir, décoller, détacher, fermer, éteindre, rebondir), tendant plutôt vers l’éloignement, la fin d’une chose.« Shore » quant à lui est moins abstrait et bien plus clair, palpable et tangible : rivage, bord, côte, littoral, terre.« Offshore », sur la base de ces deux mots, désignerait quelque chose que l’on ferait partir, que l’on détacherait vers le rivage, vers la côte.La téléprospection offshore serait donc, d’un point de vue purement lexical, l’activité qui consisterait à chercher à distance, de manière détachée et sur une côte, quelque chose.D’un point de vue professionnel, c’est le fait d’externaliser (dans des pays étrangers en voie de développement pour des raisons de coûts) tout ou partie des services d’une entreprise.Nous avons parlé de la définition. Passons.
Téléprospection offshore et réalité économique
Certaines entreprises ont donc décidé de « détacher » virtuellement une de leurs activités afin de les confier à des centres d’appels offshore : prise de rendez-vous qualifiés, détection de projets, qualification de fichiers, télévente. Avec des coûts environ 50 % moins chers que si vous salariez une téléprospectrice, la téléprospection offshore s’est imposée comme une évidence depuis quelques années. Mieux que ça, la possibilité de pouvoir arrêter d’un mois sur l’autre cette activité (répercussion directe des droits du travail ultra-flexibles dans les pays du Maghreb ?) a un peu plus convaincu les chefs de centre d’appel ou les chefs d’entreprise commanditaires de la nécessité de faire appel à des compétences à l’étranger.Ainsi, de nombreuses entreprises des secteurs des énergies renouvelables, isolation,… recherchent des centres d’appels offshore, car leur marché a pu profiter des dispositifs mis en place par l’Etat au niveau défiscalisation…Donc voilà pour les réalités économiques de l’offshore.C’était mieux quand on était sur la linguistique. I’m sure.